Craintes confirmées pour la santé d’Aslý Erdoðan
Dans son édition du 4 décembre 2016, le quotidien turc BirGün donnait des nouvelles alarmantes sur l’état de santé et les conditions de détention d’Aslý Erdoðan. Voici une traduction de cet article en français, en relai, que Tieri Briet, soutien de la première heure d’Aslý ici, avec maintenant de très nombreusEs autres, a publié sur les réseaux sociaux :
“Risque d’AVC pour Aslý Erdoðan”
Utku Çakýrözer, député CHP (Parti Républicain du Peuple) veut attirer l’attention sur les problèmes de santé des journalistes et écrivains dans les différentes maisons d’arrêt, et le risque d’AVC pour Asli Erdoðan.
Selon notre informateur Nergis Demirkaya, le député Utku Çakýrözer a transmis un rapport sur les conditions de détention et l’état de santé des détenus au ministre de la justice.
Voici les différents points que souligne ce rapport :
Suppression de l’autorisation de visites de trois personnes autres que les membres de la famille et l’avocat.
Les visites mensuelles des membres de la famille auront lieu dorénavant tous les deux mois, les appels téléphoniques hebdomadaires de dix minutes seront dorénavant bimensuels.
Les entretiens illimités avec les avocats seront limités à une heure par semaine, sous vidéo—surveillance et en présence d’un fonctionnaire de la prison.
Restriction des envois de courriers et autres documents à l’extérieur de la prison. Les journalistes et écrivains critiquent cette mesure et la considèrent comme une torture psychologique et inhumaine.
Interdiction de recevoir des livres de l’extérieur. Les détenus doivent se contenter des livres présents dans les bibliothèques des maisons d’arrêt.
Les journalistes n’ont pas accès aux différents livres et documents nécessaires pour préparer leur défense.
Le rapport détaille également les différents problèmes de santé des détenuEs, dont le risque accru d’AVC pour Aslý Erdoðan.
L’écrivaine Aslý Erdoðan a été transportée à l’hôpital à quatre reprises. A chaque fois, elle a été reconduite dans sa cellule sans avoir été vue par un médecin. Il faut compter une semaine de retard dans le renouvellement des médicaments. L’état d’urgence rend les conditions de détention encore plus difficiles.
Utku Çakýrözer rappelle que “jusqu’à preuve du contraire, tout le monde est innocent’’. Malgré cela, nos amis et collègues journalistes sont privés de leurs droits et détenus en prison. Il demande la fin des détentions provisoires et la libération des journalistes.
Image à la Une : Deutsche Welle
http://www.kedistan.net/2016/12/05/risque—avc—asli—erdogan/
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