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Le ravissement d’Asli

3 Née en 1967 à Istanbul, Asli Erdo¬ðan a connu le Brésil après avoir fait des études de physique quantique en Turquie. Auteur de nouvelles et d’un roman, elle décide d’écrire La ville dont la cape est rouge à son retour de Rio en même temps qu’elle abandonne son métier d’enseignante à l’Univer¬sité pour faire de la recherche.
Özgür, étudiante turque, débarque un jour à Rio où personne ne l’attend. Pour une fille d’Istanbul, la cité brésilienne devrait faire peur, la pousser à fuir ce monde totalement étranger. Or, c’est la fascination qui prend le dessus et Özgür n’a qu’un dé¬sir : décrire ces lieux de perdition, ra¬conter la pauvreté des favelas, croi¬ser la mort et la vie, plonger dans la jungle des ruelles puantes. Deuxième roman d’Asli Erdoðan, La ville dont la cape est rouge est une œuvre d’un lyrisme grandissant. On suit, à travers un style de plus en plus sensuel, la pas¬sion de l’héroïne pour les lieux, sa vo—lonté de se laisser bercer par une vie aussi dansante que violente. C’est à la fois une plongée vers l’enfer et une re¬cherche de la volupté. Le rythme de¬vient vertigineux. Est—on vraiment loin de la Turquie dans cette œuvre foi: sonnante ? La romancière a attendu d’être rentrée dans son pays pour en commencer la rédaction et garder ainsi la distance nécessaire. On pourrait pourtant parler de dérive car Asli Er¬doðan, comme son héroïne, est de¬venue une étrangère partout : Brési¬lienne à Istanbul, Turque à Rio. Seule l’écriture la sauve de ce mouvement perpétuel. C’est ce qu’elle exprime dans ce livre poisseux, sauvage, où tous les Sud se ressemblent un peu.

1.5.2005
FRANSA
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